Stefan Zweig, un auteur de nouveau en vogue

Publié le par Anaïs

 

  

Bonjour à tous!

   Aujourd’hui je vais vous parler d’un auteur qui fait depuis quelques temps sa réapparition, Stefan Zweig. En effet sa biographie (par Dominique Bona), sortie en mai dernier, marche si bien que de nombreux éditeurs ont décidé de surfer cette vague de succès. C’est ainsi que bon nombre des ouvrages de Stefan Zweig, jusqu’alors presque introuvables, ont réintégré une place de choix sur les étagères des plus grands magasins culturels.
  

   Stefan Zweig était un autrichien d’origine juive, né d’une famille aisée, à Vienne en 1881. Il fréquenta les écoles parmi les meilleures de Vienne, mais préférais cependant trainer avec ses amis dans les cafés, où il se cultivait seul et jouait aux échecs. Il commença à écrire jeune et publia son premier poème à l’âge de 18 ans. Il écrivit également quelques pièces de théâtre, des essais, des biographies et fut surtout reconnu pour ses nombreuses nouvelles. Pacifiste et antimilitariste, il fut profondément marqué par les victoires du nazisme. Il décida d’émigrer au Brésil, à Petrópolis, où il se donna finalement la mort, en même temps que sa seconde femme, le  22 février 1942.


    Pour ma part, je n’ai lu que quelques une de ses nouvelles. Elles reposent presque toutes sur le même principe : un premier personnage s’efface en laissant un second personnage lui faire un « aveu ». Ces « aveux », qui constituent à eux seuls l’essentiel chaque nouvelle, retracent des vies entières bâties autour d’un secret (comme dans Lettre d’une inconnue, ou encore La confusion des sentiments), ou juste d’un épisode marquant, mais lui aussi tenu secret (comme dans Vingt quatre heures de la vie d’une femme ou Le joueur d’échecs). Ils sont cependant toujours liés a une passion (qu’elle soit amoureuse ou autre) incontrôlable. Stefan Zweig révèle ici son talent en dressant le portrait de personnages touchant, avec tant de défauts que de qualités humaines et en retranscrivant leurs sentiments de de manière réaliste, profonde et bouleversante. Ses lecteurs, dont Freud, saluerons d’ailleurs la finesse et la vérité de son écriture. Une écriture que j’ai également trouvé réfléchie, concise et enivrante à la fois. Malheureusement cela se sent plus ou moins a travers les différentes traductions françaises (Stefan Zweig écrivait en allemand). De plus, comme il s’agit de nouvelles, chacun des livres que j’ai cité tourne autour des 100 pages, ce qui se lit plutôt vite.
Stefan Zweig est donc un auteur que j’ai lu avec beaucoup de plaisir, que je recommande et dont vous n‘aurez aucun mal à vous procurer les travaux. Je clôture cet article avec une de ses citations, qui pour moi éclaire bien sa personnalité et son œuvre :


    « La littérature n’est pas la vie… [elle n’est] qu’un moyen d’exaltation de la vie, un moyen d’en saisir le drame de façon plus claire et intelligible »

 

 

 

 

 

Publié dans Littérature

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